En marche vers le pied du Chaupi Orco
La première étape de cette journée fût de traverser le torrent qui se trouvait juste à côté du campement. Le courant était fort et il n’était pas possible de bondir de rocher en rocher pour atteindre l’autre rive. Les gars avaient installé une tyrolienne de fortune. La corde n’était pas de trop et une fois tout le monde passé, nous avancions dans un décor majestueux.
Ignacio, le relai !
Longeant des lagunes aux couleurs étincelantes, nous marchions les yeux grands ouverts profitant d’un beau soleil. Un ruisseau serpentait le fond de vallée et alimentait ces lacs aux eaux vertes turquoises.
Des paysages qui ne cessent de nous époustoufler !
Juvenal, Pacifico et Julio impressionnés par la beauté de leur propre pays !
Les cairns, ces monticules de pierre permettant de tracer notre Thaki !...
Arrivée sur une seconde lagune toute aussi grande, avec au fond notre 6000: Le Chaupi Orco !...
Après une petite montée, nous arrivâmes sur un nouveau plateau où se dressait, au loin, le Chaupi Orco, l’unique 6000m de la chaîne de montagne. Le panorama était saisissant. Au premier plan, une nouvelle immense lagune verdoyante ; au second plan, les hauts sommets enneigés. Magique, splendide… Les mots manquent pour décrire ce que nous avions sous les yeux.
Après seulement 3 heures de marche, nous arrivâmes au camp. J’avais prévu de consacrer un des derniers après-midis aux ultimes interviews que je voulais réaliser avec les guides. Il ne nous restait plus beaucoup de temps et je m’acharnais à vouloir avoir en image le point de vue de ces boliviens sur les montagnes, sur cette expérience unique !
En attendant les mules, qui sont... on ne sait pas où !!..
Sergio établissant avec Ignacio l'itinéraire que nous devrions suivre le lendemain
Malgré la fatigue, les guides avaient envie d’ajouter un ultime challenge à cette exploration. Ils souhaitaient réaliser une traversée entre les deux pics qui composaient le Chaupi Orco. Sergio avait émis l’idée de faire le pic Nord et le pic Sud dans la même journée. L’estimation du temps pour réaliser cette traversée tournait autour des 20 à 24 heures de marche sans discontinuité.
Anne, impressionnée par cette idée, avait tout de même envie de tenter de relever ce challenge. De mon coté, nous nous étions mis d’accord avec les guides pour dire que ce challenge était trop important pour moi, aussi bien physiquement que techniquement. Papa, tu me l’as suffisamment répété pour que je sache qu’en Montagne il faut être HUMBLE !... Ce n’était pas le moment de se croire plus fort que ce que j’étais. J’étais déjà suffisamment heureux d’avoir tenu le choc pendant toutes les précédentes ascensions, je ne voulais pas prendre de risque démesuré.
Alors qu’Anne, Nolberto, Pacifico et les autres se préparaient pour une journée interminable, je n’avais jamais été aussi confiant que pour cette ascension, qui de mon coté, serait plus courte. C’est à « courte-paille » que les guides tirèrent au sort celui qui devrait redescendre avec moi !... Julio, ce soir là, n’avait pas de chance, dépendamment du point de vue que nous avions !
Un brin de toillette pour Nolbé et Julio avant de faire leur interview !...
En plein tournage avec les moyens du bord: le tapis de sol pour se couvrir du vent !
El Chef Hugo pour le plat traditionnel de l'expé : DU RIZ !!!!
Hugo, Ignacio et Julio dans la tente lors du diner avant l'ultime grand défi: Le Chaupi Orco, 6071m